Des photos de Stockholm ( pour changer ! )

Voici quelques petites photos de ce week-end frai mais néanmoins ensoleillé, on a fait une grande balade samedi après-midi et j'ai même réussi à traîner Martin jusqu'à Gamlastan, où l'on a dégusté un délicieux sandwich aux falafels, aubergines et brocolis panés dans un minuscule restaurant juif, après avoir évité un troupeau de touriste émerveillé devant un spectacle de rue ambiance moyen-âge évidement.
Et sinon quoi de neuf depuis la semaine dernière et bin pas grand chose en faite. C'est officiel depuis vendredi, je continue un mois de plus chez Vera et on Vera (huhuhu) en mai si je continue en juin. L'agence a définitivement perdu le projet des deux tours, je suis maintenant incollable sur les questions de stationnement et de circulation des taxis et autres minibus médicalisés et mon dieu mais on serrait presque charrette ... je vais aussi sûrement m'occuper de la "décoration" pour la méga soirée à l'occasion des 10 ans de Vera qui aura lieu à la fin du mois de mai !
J'ai définitivement besoin d'une nouvelle paire de chaussure, les miennes ont rendu l'âme (c'est à dire que cette fois mon pouce de pieds sort de la chaussure et quand je marche ça le pince, oui c'est horrible) et hier pendant ma pause déjeuner j'ai fait un peu de shopping et j'ai trouvé une paire magnifique mais y'avait plus ma taille, je vais donc partir en mission demain soir après le boulot pour les dénicher dans un autre magasin. Si c'est pas passionnant tout ça !

Salem Al Fakir

Mais dis moi, ça faisait un moment que je ne t'avais pas fait le coup de la musique suédoise. Aujourd'hui c'est Salem Al Fakir et un morceau qui date déjà d'il y a quelques années mais que j'aime beaucoup, surtout l'apothéose finale (si tu ne veux pas t'ennuyer, hop tu commence la chanson à 2'30"). Bon on est d'accord, Salem il est pas fort en coiffure mais son truc c'est le piano en carton (dans cette chanson en tout cas).



Je te conseille (bien sur) d'écouter son nouvel album "Ignore this" qui est pas mal du tout (bon sauf la chanson pour l'eurovision !), sur Spotify par exemple ;) (mais pas sur le petit Deezer français qui lui, ne connaît pas Salem).

Bon aller je te mets un dernier petit slow pour faire danser les filles.
Passez tous une bonne journée !

L'arrivée des petites fleurs

Regardez moi ces petites fleurs qui sont de retour à Humlegården. Ça fait du bien toutes ces petites couleurs après l'hiver tout blanc qu'on a eu. C'est incroyable comme en quelques jours l'herbe est redevenue verte après si longtemps passé sous la neige.

Voili, voilou, que vous raconter d'autre ? Pas grand chose, je n'ai pas beaucoup bougé de mon canapé ce week-end, mais c'était tout à fait agréable ...

Roohhh mais si, j'allais presque oublier de vous en parler mais depuis mon canapé j'ai vu un film suédois incroyable "Picassos Äventyr" (pas besoin de traduction n'est-ce pas ?). Ce film c'est absolument n'importe quoi, mais alors du Grand n'importe quoi, je vous le recommande (oui bon je sais pas trop si c'est facile de le trouver en France, le réalisateur s'appelle Tage Danielsson et le film date de 1978, et pas besoin de sous-titre, l'essentiel des répliques sont du genre "Rrrénial, Picasso rrrénial" ou autre "Sacré coeur" !)
. Aller je vous met des extraits pour que vous aussi vous rigouliez un peu (en plus on est lundi matin).

Promenons-nous dans les bois

Bonjour les petits loups,

Aujourd'hui des photos d'arbres. Et oui, dimanche dernier on s'est promené dans la forêt, le soleil brillait, c'était parfait et l'un des avantages d'habiter à Stockholm, c'est que la belle forêt est seulement à cinq minutes à pieds de la maison.



Sinon pour le reste, mes recherches de boulot ne donnent pas grand chose ... Chaque jour m'apporte son lot de réponses négatives " désolée mais nous n'avons pas la possibilité d'embaucher actuellement, mais nous conservons votre candidature dans le cas ou de nouvelles opportunités se présenteraient ". Déprimant. Même les agences qui recrutent envoient des mails pas franchement encourageants "nous avons bien reçu votre candidature, nous vous recontacterons éventuellement dans quelques semaines pour un entretien ". J'ai l'impression que ces agences recrutent plutôt en prévision de la rentrée, les suédois seraient bien capables de s'y prendre cinq mois à l'avance !
Sauf chez mes petits Vera qui ne voient pas plus loin que la semaine prochaine ! Mais il y a des chances pour que je puisse continuer à bosser là-bas le mois prochain aussi finalement ... Ce qui est chouette, surtout qu'en ce moment, je bosse sur un concours pour un projet urbain (une place devant l'entrée d'un hôpital), ça me rappelle de bon souvenirs et ça me change des façades !
Rohh mais je vous ai pas raconté non plus, je suis en train de passer des examens au SFI, youhou, si je réussis, je passe dans le groupe D !
Voilà c'est tout pour ce matin, je vais finir mon bol de céréales et pendant ce temps il pleut il pleut il pleut.
A très bientôt.

Erreur stratégique ?

Hum, j'ai peut être pas été très maligne sur ce coup là ... Hier j'ai envoyé un mail a l'architecte qui me proposait un vrai travail à long terme. Je lui ai dit que je ne savais pas vraiment combien de temps j'allais rester à Stockholm mais que je pensais retourner en France bientôt, et que donc je ne pouvais pas m'engager sur un job pour plusieurs années. Bref je lui ai dit la vérité et pioufff retour à la case départ (et à la case déprime par la même occasion).
Et bien sur maintenant je regrette. Après tout, ce qui compte c'est quand même d'avoir un boulot, et là on m'en propose un (pour une fois pas précaire en plus) et je refuse.
En même temps, je me voyais mal faire six mois (connaître les gens, travailler dans une équipe, m'investir dans le projet, apprendre pleins de nouvelles choses, installer une relation de confiance etc etc) et pan, finalement me barrer. Merci et adieu. Rien que d'y penser ca m'angoisse. Oui je sais, je suis pas net (des fois hein, pas tout le temps j'espère) ... Je suis bien au courant que dans la vie (surtout professionnel) tous les coups sont permis, que les "patrons" font bien pire, bien souvent, oui tu as travailler 100 heures par semaine pendant six mois sans week-end dans un stress constant, tu n'as plus d'amis, plus de vie à part le boulot etc, mais non, on ne prolonge pas ton contrat, merci et adieu ! Mais j'ai pas envie de rentrer dans ce jeux là (même si je suis en plein dedans avec l'embrouille de Vera), éthique de réciprocité : "traite les autres comme tu voudrais être traité" ou "Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse". Mais en même temps je regrette ... Si je change subitement d'avis je peux toujours rappeler l'agence (c'est l'archi qui le dit et il dit aussi que la Suède c'est bien pour élever des enfants mais pas pour faire de la bonne architecture, il n'a pas tord !).
Maintenant il me reste tout de même d'autres pistes, ce week-end je continue d'envoyer des candidatures, lundi j'appelle les agences ou Björn m'a recommandé ... La routine quoi !

Le retour des dilemmes

Aujourd'hui un nouvel épisode de 3615 ANPE Julia.

voui c'est un minitel portable wifi, il a pas besoin d'être branché pour marcher !

Comme vous le savez je suis de nouveau en phase de recherche active d'emploi depuis la bonne surprise VERA de ces dernières semaines. La semaine dernière j'ai (re)préparé cv et surtout lettres de motivation et hop j'ai envoyé quelques candidatures (une douzaine environ) aux agences où Björn m'a recommandé et j'ai aussi (re)fait le tour des sites internet des agences que je trouvais intéressantes, cinq d'entre elles recrutent actuellement. Youpiiii ! J'ai aussi (re)contacté une architecte française qui avait évoqué de nouvelles opportunités dans son agence au printemps. Bref j'ai fait le tour des pistes "faciles".

Et déjà tout à l'heure le téléphone sonne, c'est l'un des architectes à qui j'ai envoyé ma candidature, il ne perd pas de temps, son agence recherche de nouveau "medarbetare" et aussi Björn m'a recommandé (combo). Donc Björn m'a très chaudement recommandé, demain il faut que je lui demande si c'est juste pour sauver ses fesses, ou bien s'il le pense vraiment ! Anyway (comme je dis trois fois dans chacune des phrases en anglais que je prononce, très chic ...) une agence me propose maintenant un vrai boulot, c'est à dire à durée indéterminée (ne t'évanouis pas Maman, je n'ai même pas encore fait d'interview avec eux).
La première question qu'il m'a posé au téléphone c'est combien de temps je compte rester en Suède, parce qu' il veut embaucher quelqu'un pour toujours, leur agence est spécialiste dans les constructions en bois et le développement durable de manière assez spécifique. Ils ont l'air de travailler sur des projets urbains aussi bien que sur du mobilier. Anyway (je le fait aussi en français maintenant) il me rappelle demain pour qu'on en reparle, et donc maintenant je cogite cogite cogite, je me demande bien ce que je vais lui dire demain ... Hum c'est une super proposition, mais je ne sais pas si je veux rester trop longtemps en Suède (et Martin non plus). Hum ça à quand même l'air super intéressant de bosser sur des constructions durables en relation avec le bois (c'était un peu ce type d'expérience que j'espérais pouvoir acquérir en Suède) mais j'ai aussi peut-être 11 autres très bonnes propositions (on peut toujours rêver) qui m'attendent. Hum hum hum ... Comme je vous l'annonçais tadaaaa le retour du dilemme !

Oh comme c'est compliquée la vie, mais en réalité j'ai un très grand sourire sur les lèvres et je savoure ce moment ou une petite porte vers le futur s'ouvre ...

Léonie Geinsendorf

Il y a quelques années à Paris, j'ai eu la chance de rencontrer Léonie Geisendorf. Léonie est une minuscule (1m50 maximum) mamie de plus de 90 ans. Elle est née en Pologne, a étudié en Suisse et est devenue architecte en Suède. Mais surtout, Léonie a été stagiaire chez Le Corbusier dans les années 30 et ça a marqué toute sa vie. Son caractère est inversement proportionnel à sa taille. Elle n'a presque jamais rien construit. Il paraît que c'est presque impossible de travailler avec elle tellement elle est insupportable. Au pays du compromis elle n'a jamais rien lâché de ses convictions.
Elle donne aussi volontiers des conseils avisés, tel que : "ne te critique pas toi même, le reste du monde se chargera bien de le faire".

Léonie Geinsendorf dans les années 60

Stockholm porte heureusement tout de même quelques traces du travail de Léonie. Et la plus significative est certainement ce bâtiment de S:t Göransgatan à Kungsholmen, au départ école professionnelle de femmes devenue collège hôtelier, il est construit en 1960 par Léonie et son mari (qui s'appelle aussi Charles Édouard par pure coïncidence).



On reconnaît parfaitement l'inspiration du maître. Tout de ce bâtiment semble droit sortie de la pensée du grand Corbu. Les volumes et la façade bien sur, avec ses boites accrochées, la préfabrication de tous les éléments de béton, les pilotis du rez-de-chaussée, la faible hauteur sous plafond du porche puis la triple voir quadruple hauteur du hall ... Nous sommes en terrain connu.
On fouillant un peu dans les archives du papa de Martin, j'ai pu retrouver la publication du projet dans la revue Arkitektur de 1960.


Une bonne partie du projet a en faite déjà été démoli. On a le même arrière goût ici que lorsqu'on visitait Firminy (depuis que la ville a compris le potentiel touristique du lieu, ça a beaucoup changé), le sentiment d'un bâtiment mal aimé, pas du tout entretenu, en attente ... Le S:t Göransgatan gymnasium fait partit chaque année des bâtiments les plus détestés de Stockholm (en général le bâtiment de l'école d'architecture arrive premier !) mais tous les architectes l'adorent ! Inutile de vous dire que moi aussi je trouve ce projet tout à fait remarquable.

Et une dernière photo pour vous montrer un peu des environs du bâtiment. Tout à droite, les nouveaux logements qui remplacent une partie du projet de Léonie, et en arrière plan, des logements ordinaires, bordant la rue, que personne ne déteste, mais que personne n'aime non plus.